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Portrait du jour : René Guth, Bruxelles
3 juillet 2012
René Guth, Vice-Président de l'Union Internationale des Alsaciens, répond à 10 questions à l'occasion de nos 4 ans !
1) René, vous êtes Vice-Président de l'Union Internationale des Alsaciens (UIA). Pouvez-vous nous expliquer les raisons de votre engagement ?
C'est l'aboutissement d'un long engagement associatif depuis que je suis devenu un « Alsacien de l'étranger », de l'extérieur conviendrait mieux.
A ce titre, nous sommes naturellement enclins à faire rayonner notre région en France et à l'étranger, dans nos nouveaux lieux de vie. Le mode associatif, gage de professionnalisme dans notre bénévolat, en est l'outil privilégié.
L'UIA est pour ainsi dire la « holding » des représentations alsaciennes dans le monde. Elle fédère et soutient les associations et délégués de l'Alsace dans le monde. J'y représente, avec mon ami Dominique de Wahlenheim (un 67 et un 68), entrepreneur à Gand, les Alsaciens de Belgique réunis dans les APAs, co-fondateurs de l'UIA. Cela ressemble beaucoup au « mille feuilles » institutionnel des collectivités, mais le nôtre marche mieux ! Voir question 2 pour la suite de l'histoire.
2) Vous êtes également Président de l'APA-SERVICE à Bruxelles. Pouvez-vous nous décrire votre activité ?
Fondée en 1979, APA-SERVICE, est « la fille ainée » de l'APA- Association pour la Promotion de l'Alsace, de son image de marque et de ses représentations à l'étranger. En une phrase, c'est l'ambassade des collectivités territoriales et des organismes consulaires alsaciens auprès de l'Union Européenne à Bruxelles. C'est aussi depuis 1990, la doyenne des représentations régionales françaises présentes à Bruxelles et la seule construite sur le modèle associatif gérée par des bénévoles. Elle fédère tous les acteurs régionaux (Région, Départements, Villes et les consulaires) sous le toit du Bureau Alsace, composé de 5 permanents.
Nous avons pour mission de former nos partenaires aux mécaniques européennes, de les accueillir et d'organiser des événements de lobbying pour leur compte. Nous les aidons aussi à identifier les sources de financements européens et fournissons une assistance technique au montage de leurs projets sans jamais se substituer à eux. Nous avons bâti l'ambassade (unique) d'Alsace et appelons de nos vœux la naissance du Conseil d'Alsace au sein de la Région Métropolitaine Trinationale du Rhin Supérieur, seul niveau de pouvoir capable de se faire entendre et de peser durablement sur l'Europe de demain.
3) Quels sont vos « outils » pour vendre l'Alsace ?
Le plus efficace et le plus discret : notre réseau de connaissances et d'amis qui va bien au-delà des membres de l'APA. Il permet d'insuffler de l'Alsace tant dans la vie économique, touristique, culturelle et gastronomique belge que de mener un lobbying efficace dans les instances européennes.
La force du réseau est d'être interconnecté aux 320 représentations régionales présentes à Bruxelles et auprès de nos ambassadeurs, souvent d'origine alsacienne. A cela, s'ajoutent les moyens de communication habituels que vous trouverez dans nos deux sites et nous relayons bien sûr, les actions de communication développées par l'UIA.
4) Quel a été votre parcours ?
Très classiquement, lycée à Colmar, DUT de gestion à Mulhouse, droit à Strasbourg complété par le Collège d'Europe à Bruges et un « Juristenaustausch » programme en Allemagne parachevé par un Master de management public à la Solvay Business School de Bruxelles. Un parcours Erasmus typique avant l'heure qui m'a amené à servir la Commission Européenne depuis une trentaine d'années dans diverses fonctions.
5) Pour vous, quel serait le symbole de l'Alsace à Bruxelles ?
Des symboles forts comme le Manneken Pis habillé d'un costume de la Confrérie Saint-Etienne (décembre 2011) ou le sapin de Noël sur la Grand Place de Bruxelles offert par la commune d'Oderen en 1993 inauguré par MM. Mitterrand et Balladur. A venir, je l'espère, grâce à la ténacité d'un alsacien de Gand, l'atterrissage à Zaventem de l'unique avion conçu par Bugatti qui fait ses essais en vol aux Etats-Unis.
6) Qu’est-ce qui vous plait le plus en Alsace ?
Le sens du sérieux, le goût du travail bien fait, mais mâtiné d'une forte dose d'humour et d'autodérision. Seuls les Belges nous battent sur ce dernier point.
7) Qu'est-ce qui vous manque le plus quand vous quittez l'Alsace pour Bruxelles ?
La ligne bleue des Vosges qui se profile à l'horizon quand je rentre de Bruxelles et la vue sur la plaine d'Alsace à la sortie de la trouée de Saverne sur l'autoroute. Une « Spritz » que je dois m'administrer mensuellement sous peine d'atteinte grave au moral.
8) S'il n'était possible d'utiliser qu'un seul argument, lequel choisiriez-vous pour inciter l'un de vos contacts à venir en Alsace (pour visiter, étudier, travailler ou vivre) ?
La qualité de vie, l'harmonie entre efficacité, niveau de vie, convivialité et la beauté.
9) Si l’Alsace était…
- Un moment ? Un des berceaux de l'humanisme et de la bi-culturalité
- Une histoire ? La Décapole, modèle d'union durable librement consentie et de gouvernance que l'Europe d'aujourd'hui peine à égaler
- Un cadeau ? Ce dont tout ambassadeur d'Alsace à l'étranger rêve: 2 TGV à pleine vitesse et un aéroport rempli d'avions ainsi qu'une MATFORD Alsace cabriolet de 1939 comme voiture de fonction pour le président !
- Un sens ? L'ouïe. Terre de musique, des facteurs d'orgue et de l'art vocal. J'ai toujours à portée de main des CD de Roger, Germain, Jacobi, René, de la Manivelle passée et présente etc.
- Une personne ? Colmarien qui s'assume, Bartholdi et notre « Rappa Schangi ». Plus près de nous, nos eurodéputés « qui le valent bien » parce qu'ils sont à la peine dans la défense de l'Alsace européenne à Bruxelles
10) Un mot pour la fin ?
Pourquoi la fin ? Surtout pas. Longue vie à l'Alsace.
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Merci, René, d'avoir accepté de répondre à nos questions !
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