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Barnier salue le courage de l'alsacien Kuhn qui renonce à délocaliser
"Une grande entreprise qui date de 1807, qui a une longue histoire, prend la décision, a le courage de maintenir et d'investir ses emplois ici en France et de ne pas délocaliser. Donc, c'est possible", s'est réjoui devant la presse M. Barnier, venu inaugurer le site de production de grosses machines agricoles.
"Dans la crise où nous sommes, ça mérite plus qu'un coup de chapeau, un encouragement, un soutien" alors que "la facilité aurait peut-être été d'aller fabriquer ailleurs, très loin dans le monde", a estimé le ministre.
"Des emplois ont été maintenus ou créés pour la création de ce site, d'autres seront créés grâce au développement du groupe Kuhn, c'est un mouvement positif", s'est-il encore félicité.
Interrogé également sur la possibilité d'inverser la spirale des délocalisations, M. Barnier a estimé que l'Europe allait devoir "protéger l'emploi dans les années qui viennent, être d'avantage protectrice".
Installé près de l'usine-mère de Saverne, le site de Monswiller ne va pas créer d'emplois nouveaux mais les 200 postes qui seront atteints à terme (100 actuellement) par des transferts de Saverne représentent autant d'emplois préservés, selon Kuhn.
Une implantation en Pologne ou en Lettonie aurait fait faire au groupe de substantielles économies mais plusieurs critères --proximité avec Saverne, débouchés industriels plus importants en Europe de l'Ouest, qualité de la main d'oeuvre locale - ont balayé la pure logique financière et convaincu le décisionnaire final, l'actionnaire suisse Bucher Industrie, coté en Bourse.
Le groupe Kuhn compte 3 100 salariés dont un tiers travaillent hors de France, essentiellement dans des usines aux Etats-Unis et au Brésil. Le groupe est en passe de racheter un site de 400 personnes aux Pays-Bas.
Source : AFP dsa/tj/sd