Portrait du jour : Jean-Claude Beck, Etats-Unis

Jean-Claude Beck, Producteur de vin à la Woodhouse Wine Estates de Seattlen répond à 10 questions à l'occasion de nos 4 ans !

1) Jean-Claude, vous êtes membre du Club des Ambassadeurs d’Alsace. Pouvez-vous nous expliquer les raisons de votre engagement ?

L'idée du concept du Club des Ambassadeurs d'Alsace m'a beaucoup plu. Etant un Alsacien de cœur, je participe tant que je peux à de tels projets et soutiens leurs initiateurs à promouvoir l'Alsace.

2) Quels sont vos « outils » pour vendre l'Alsace ?

99 % des gens que je rencontre me demandent : - "Where are you from? » - « France. » - « Where in France? » - « Alsace. » La porte est alors ouverte, et c'est parti pour une conversation autour de l'Alsace.

Je partage aussi tous les reportages et photos intéressants au sujet de l'Alsace (tourisme, gastronomie, économie, ect.) sur Facebook.

3) Vous êtes également Producteur de vin à la Woodhouse Wine Estates de Seattle. Pouvez-vous nous décrire votre activité ?

Je suis producteur de vins, mais avant tout, j'aide de jeunes entreprises à se développer soit en améliorant la qualité des vins soit en augmentant leur quantité, voire les deux.

En travaillant depuis 2008 pour The Woodhouse Wine Estates, nous avons vu la production de vin passer de 4 000 à 35 000 caisses. Mon objectif est d'atteindre 100 000 caisses d'ici les 2 ou 3 prochaines années. A ce moment, l'entreprise sera probablement revendue à un autre groupe.

J'ai également démarré une winery à Napa Valley, pour le même propriétaire. Nous y produisons des vins très haut-de-gamme et vendu environ 500 caisses.

4) Quel a été votre parcours ?

J'ai débuté ma carrière en gérant le domaine familiale en Alsace, que j'ai quitté pour des raisons familiales, avant de m'installer en Californie. J'y ai rencontré Robert Mondavi, un homme qui m'a donné la chance de démarrer aux Etats-Unis, mais comme « cellar rat » uniquement.

On m'a ensuite proposé de m'occuper des vins blancs d'une winery basée dans l'état de Washington, où je suis rapidement devenu General Manager. M'étant bien intégré, je me suis rapidement créé un réseau et reçois, depuis, beaucoup de demandes de petites winery qui souhaitent qu'on les aide à se développer.

5) Pour vous, quel serait le symbole de l'Alsace à Seattle ?

Un nid de cigogne géant au top de la Space Needle.

6) Qu’est-ce qui vous plait le plus en Alsace ?

La diversité (gastronomie, Vosges, Forêt Noire, vignoble, village avec ses clochers et châteaux forts, le Ried, le Rhin...) et la proximité (Paris, Bruxelles, Milan, Munich...).

7) Qu'est-ce qui vous manque le plus quand vous quittez l'Alsace pour Seattle ?

• Mon ami REW en 101
• la Place du marché Gayot et ses terrasses
• une tarte flambée entre amis sur une terrasse que l'on commence à 2 et termine à 19
• l'ambiance et la convivialité.
  

C'est comme Facebook, mais en réel.

8) S'il n'était possible d'utiliser qu'un seul argument, lequel choisiriez-vous pour inciter l'un de vos contacts à venir en Alsace (pour visiter, étudier, travailler ou vivre) ?

Hopla !

9) Si l’Alsace était…

• Un moment ? Après 1648, quand l'Alsace devint Française, le roi Louis XIV venu pour le week-end dans sa nouvelle province put ainsi s'exclamer : « Quel beau jardin ». Quel beau jardin de ruines, aurait-il dû plutôt dire, car nous émergions de la guerre de Trente Ans, au cours de laquelle un tiers de la population avait été exterminée et une grande partie des villages détruits. L'Alsace, après chaque conflit, a toujours su mettre en valeur ses beaux restes. Et les beaux restes font les bonnes affaires, permettant à la région de demeurer un beau jardin, alléchant de prospérité. TU
• Une histoire ? C'est l'histoire des Alsaciens qui justifie les Alsaciens.
• Un cadeau ? La Nourriture et le Vin
  
• Un sens ? L'ouïe, car il y a toujours un motif de célébration. On se débride et c'est bruyant.
• Une personne ? Saint Exupery

10) Un mot pour la fin ?

Je cite une phrase de Vincent Froehlicher : « Je me sens un citoyen du monde, mais mes racines sont en Alsace » ou une citation de TU : « En Alsace, nous vivons en stéréo avec la France d'un côté et l'Allemagne de l'autre, mais c'est justement cela qui fait que nous sommes différents. J'aime cette rigueur et ce sérieux Germanique, mais j'aime également ce savoir vivre et cette touche d'élégance et un peu folle de la France. Complexe, caractère, subtil, plaisant, harmonie, élégance et finesse. Comme un grand vin! »

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Merci, Jean-Claude, d'avoir accepté de répondre à nos questions !

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