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Portrait du jour : Thomas Meyer, Viêt Nam
16 août 2012
Thomas Meyer, Directeur National de Hansa Meyer Global Transport au Viêt Nam, répond à 10 questions à l'occasion de nos 4 ans !
1) Thomas, vous êtes membre du Club des Ambassadeurs d'Alsace. Pouvez-vous nous expliquer les raisons de votre engagement ?
Et bien, cet engagement récent (1 mois) je le dois à ma sœur, Caroline Debisschop, Chef de Projet Intelligence Economique à la CCI Alsace, qui m'a suggéré de m'impliquer auprès des Ambassadeurs. Je suis un Français de l'étranger, et j'ai construis ma vie en Asie depuis 12 ans. Avec la distance, reconstituer un lien est un gage de stabilité pour un expatrié. Mais il est une raison encore plus pragmatique : dans cette partie du monde, la culture des réseaux et les relations personnelles permettent de raccourcir les cycles d'affaires, d'avancer groupés face aux défis globalisés et de gagner en efficacité quel que soit la communauté ethnique d'appartenance.
Cette philosophie des synergies constructives se retrouve, me semble-t-il, au sein des Ambassadeurs d'Alsace et sert a merveille le job de représentation. Les Ambassadeurs portent naturellement une audace, une énergie exceptionnelle, un sens de l'innovation et un courage d'entreprendre qui servent naturellement les intérêts de la région.
Une action de ce type semblait donc s'inscrire naturellement dans la continuité d'un parcours que je veux humaniste et engagé. Finalement, il est difficile de mener un engagement professionnel pérenne et équitable sans conviction forte et sans valeur probante.
2) Quels sont vos « outils » pour vendre l'Alsace ?
Mon insolence, et l'impossibilité laissée à mes interlocuteurs d'ignorer cette région. Quelle surprise de constater que les professionnels du monde entier savent situer notre région. Notre bannière est reconnue, ou bien n'est ce que la politesse Asiatique..?
3) Vous êtes également Directeur National de Hansa Meyer Global Transport au Viêt Nam. Pouvez-vous nous décrire votre activité ?
C'est de l'ingénierie des transports spéciaux, exceptionnels et non conteneurisables qui s'adresse aux propriétaires de projets d'infrastructures majeurs, type centrales électriques. En clair, du transport de gros projets. Le tout en coordination avec les centres de profits, les décideurs et financiers internationaux, les corps institutionnels locaux, les fournisseurs et coordinateurs opérationnels de tous les pays, avec barrières culturelles, linguistiques, sémantiques, dans un contexte dérégulé, parfois dangereux, apportant une dose quotidienne d'aventure ...
4) Quel a été votre parcours ?
Issu d'une école de commerce parisienne (EDC) j'ai complété avec un master en Commerce International (IFCI) au sein du Groupe ESC Clermont. Mais le déclic international ne vint qu'après avoir réalisé un petit projet immobilier personnel, lorsque j'ai accepté des fonctions commerciales dans une entreprise Américaine de déménagement international, Asian Tigers, basée à Bangkok. Dès lors, tout s'est enchainé : D.G. Nord Vietnam pour la même entreprise, Représentant National (TFC) affrètement & transit, Consultant Optimisation des chaines logistiques (Fuvi & SEKO Logistics), Directeur National Hansa Meyer GmbH.
5) Pour vous, quel serait le symbole de l'Alsace au Viêt Nam ?
Un « Stammtisch » de rue, le long de Ben Thanh Market à Saigon, par 30 degrés, dans le bruit et la fureur, avec de la Kro' frémissante et ruisselante de fraicheur.
6) Qu’est-ce qui vous plait le plus en Alsace ?
La route des châteaux en Alsace bossue.
7) Qu'est-ce qui vous manque le plus quand vous quittez l'Alsace pour le Viêt Nam ?
Bien entendu ma famille, mais aussi l'hiver rude et chaleureux dans nos maisons à colombages.
8) S'il n'était possible d'utiliser qu'un seul argument, lequel choisiriez-vous pour inciter l'un de vos contacts à venir en Alsace (pour visiter, étudier, travailler ou vivre) ?
Dans leur livre « Exceptional People : How Migration Shaped Our World and Will Define Our Future » (Princeton University Press), Ian Goldin, Geoffrey Cameron et Meera Balarajan font l'hypothèse que si les pays riches acceptaient suffisamment d'immigrants pour augmenter leur main d'œuvre de 3 %, le monde serait plus riche de 356 milliards de dollars par an : commençons par Strasbourg.
9) Si l’Alsace était…
- Un moment ? Un vin chaud, dans un blizzard à -15 degrés, à 17h en pleine nuit Alsacienne
- Une histoire ? Hansel & Gretel
- Un cadeau ? Une oeuvre de Tomi Ungerer
- Un sens ? Le toucher
- Une personne ? Alain Baschung
10) Un mot pour la fin ?
« En ceci se révèle la supériorité de l'Alsace, où battent tant de cœurs généreux pour montrer la beauté de la combinaison de l'esprit français et de la solidité germanique » Honoré de Balzac.
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Merci, Thomas, d'avoir accepté de répondre à nos questions !