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Portrait du jour : Michèle Leonidopoulos, Athènes

12 juillet 2012

Michèle Leonidopoulos, Présidente de l'Amicale des Alsaciens et Amis de l'Alsace en Grèce à Athènes, répond à 10 questions à l'occasion de nos 4 ans !

michele leonidopoulos

1) Michèle, vous êtes Membre de l'Union Internationale des Alsaciens. Pouvez-vous nous expliquer les raisons de votre engagement ?

Le travail engagé par l'UIA est d'une utilité incontestable pour la promotion de l'Alsace dans tous les pays qu'elle fédère. Ce fut une réelle joie que de m'investir dans les rouages de cette organisation dont les actions très diverses rejoignent et concrétisent mes convictions : faire connaître et valoriser cette région de France que j'aime en aidant les associations du monde, tisser un lien d'amitié avec tous nos compatriotes exilés.

 

2) Quels sont vos « outils » pour vendre l'Alsace ?

Ce n'est pas très difficile lorsque l'on a compris la richesse de l'Alsace. J'utilise le biais des conférences sur des sujets historiques et culturels, la gastronomie et le patrimoine sont mis en valeur.

 

3) Vous êtes également Présidente de l'Amicale des Alsaciens et Amis de l'Alsace en Grèce à Athènes. Pouvez-vous nous décrire vos actions ?

Il existe deux parties bien distinctes dans mon organisation : L'amitié et la promotion.

La première vise à regrouper les Alsaciens en Grèce et à se réunir lors de stammtisch mensuels. L'aide est une priorité pour ceux qui arrivent ou quittent le pays. Il existe une vie « amicalienne » ou chacun y trouve ce qui lui manque, lors d'excursions, de barbecue-party... Un mouvement d'entraide existe aussi pour aider les parents d'élèves du Lycée Franco-Hellénique dans le besoin.

La deuxième rapproche nos compatriotes de nos amis grecs. En effet, de nombreuses conférences sont préparées avec soin accompagnées de diaporama et vidéo : « Hansi », « Cigogne, qui es-tu ? », « Albert Kahn », « Les Malgré-nous », « Le costume alsacien », « Goûtons voir si le vin est bon... », « Meisenthal », « L'histoire du sapin de noël en Alsace ». Faire connaître l'Alsace en Grèce. Des cycles se répètent chaque année comme « La découverte de la Grèce », sujet original, mélange d'histoire, de géographie et de mythologie suivi d'une excursion d'un week-end sur place, « découverte des sites archéologiques », « découverte de l'histoire de l'Alsace », « découverte des vignobles »

La gastronomie est annuellement présente lors de notre choucroute dont les ingrédients viennent directement de Monswiller dans le Bas-Rhin, et de la promotion des vins d'Alsace. Les coutumes continuent d'exister avec notre Saint Nicolas où rien ne manque ! Le folklore est aussi montré par des danseurs venus d'Alsace, peu nombreux certes, mais l'atmosphère y est ! Nous restaurons des costumes du 19ème siècle pour en montrer la beauté.

Je cherche un rapprochement et un échange avec notre pays d'accueil. Mes tentatives de jumelage des Vosges du Nord avec l'Arcadie ont échoué. En 2013, 20 jeunes alsaciens du RAJ de Monswiller participeront aux Jeux Antiques de LYKAIA et seront reçus par la Grèce.

 

4) Quel a été votre parcours ?

J'ai fait des études d'allemand et j'ai travaillé à Paris pour une société allemande de cuisines aménagées en tant que chargée de relations publiques et traductrice. Puis, mon départ en Grèce et ma vie de famille m'ont fait changer de direction. J'ai créé un atelier spécialisé dans les accessoires entièrement faits main pour les baptêmes et mariages orthodoxes. Volontaire à la Croix Rouge, j'ai tout abandonné au décès de mon mari. La rencontre avec l'Amicale des Alsaciens m'a permis de retrouver mes racines et de me sentir bien dans cet équilibre visant l'intellectuel, l'amitié et la création dans la promotion de l'Alsace.

 

5) Pour vous, quel serait le symbole de l'Alsace à Athènes ?

Ce qui m'a poussée à faire cette promotion, c'est que j'ai constaté que l'Alsace était encore méconnue auprès de nos compatriotes et aussi auprès des grecs. Il y a tant à leur apprendre ! Pour ceux qui connaissent, le vin vient en tête avec la route du vin.

 

6) Qu’est-ce qui vous plait le plus en Alsace ?

Les paysages avec ses petits villages nichés dans les vignes.

 

7) Qu'est-ce qui vous manque le plus à chaque fois que vous quittez l'Alsace pour Athènes ?

Mes amis et toute leur hospitalité, leur disponibilité pour m'accueillir et m'aider dans mes recherches. Cette chaleur qui vaut tout l'or du monde. De là jaillit cette belle atmosphère qui pince le cœur !

8) S'il n'était possible d'utiliser qu'un seul argument, lequel choisiriez-vous pour inciter l'un de vos contacts à venir en Alsace (pour visiter, étudier, travailler ou vivre) ?

L'organisation qui permet d'accéder facilement à une qualité de vie.

9) Si l’Alsace était…

  • Un moment ? Les promenades dans la nature
  • Une histoire ? La tragédie des Malgré-nous
  • Un cadeau ? La diversité de sa richesse
  • Un sens ? La vue
  • Une personne ? Hansi pour son amour de l'Alsace et son talent

 

10) Un mot pour la fin ?

Notre éloignement et les conditions difficiles de vie nous obligent à fournir un travail peu imaginable. Il n'existe pas non plus de sociétés alsaciennes pour aider notre action. Nous devons tout faire venir d'Alsace ! Il reste beaucoup à faire pour corriger ces handicapes. Les autorités françaises pourraient nous aider davantage. Un mouvement entre les associations françaises à Athènes commence tout juste à se développer. Cela portera sûrement ses fruits. Notre Amicale vivra tant que ce petit noyau de bénévoles permettra ces belles actions....

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Merci, Michèle, d'avoir accepté de répondre à nos questions !

Accédez au site de l'Union Internationale des Alsaciens.

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