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Alain BRILLARD, Président de l’Université de Haute-Alsace

10 mai 2011

« Traverser trois pays en quelques minutes est un « exploit » que peu d'autres européens peuvent faire. »

 

Alain BRILLARD, Président de l’Université de Haute-Alsace

1) Alain, vous êtes l’un des Partenaires du Club des Ambassadeurs d’Alsace. Pouvez-vous nous expliquer les raisons de votre engagement ?

Ma position actuelle m‘amène à effectuer plusieurs déplacements par an en France et dans le monde entier.

L’Alsace est une belle région située au cœur de l’Europe, dans cet espace transfrontalier si caractéristique : autant faire connaître, à l’occasion de chacun de ces déplacements, cette région dans le reste de la France et, surtout, à l’étranger.

2) Vous êtes également Président de l’Université de Haute-Alsace. Pouvez-vous nous décrire votre activité ?

La formation supérieure, la recherche fondamentale et appliquée et la participation à la gouvernance de l’université sont les missions principales de tout enseignant-chercheur.

Ma mission actuelle m’amène naturellement à concentrer mes heures de travail sur des tâches administratives : gouvernance locale avec animation de nombreux comités, commissions, conseils, groupes de travail.

Mes journées comportent également de nombreux rendez-vous avec des acteurs politiques mais aussi socioéconomiques du territoire. L’Université de Mulhouse est en effet atypique du fait de sa forte valence professionnalisante. Elle est historiquement très fortement ancrée dans son territoire alsacien et transfrontalier. Il est donc important de développer le réseau de partenaires potentiels de l’université.

Sur un autre plan, je viens de présider le réseau EUCOR des universités du Rhin Supérieur (durant l’année 2010). Cette présidence m’a amené à rencontrer des acteurs allemands et suisses importants, notamment à l’occasion du 12ème Congrès Tripartite et du lancement de la Région Métropolitaine du Rhin Supérieur. Enfin, depuis le début de mon mandat, en 2007, je m’implique fortement au niveau de la Conférence des Présidents d’Université (CPU) : charges de mission sur plusieurs dossiers, membre élu du Conseil d’Administration de la CPU, représentation de la CPU à différents niveaux…

3) Quel a été votre parcours ?

J’ai effectué mes études supérieures à Tours, puis à Paris 6, Orsay, Perpignan et Montpellier : un vrai tour de France, qui comporte aussi bien des « petites » que des « grandes » universités. J’ai apprécié la « proximité » des petites universités et la qualité de l’animation scientifique au sein des laboratoires de recherche des grandes universités.

Ma carrière d’enseignant-chercheur a commencé à la Faculté des Sciences de Tunis.

Retour en France dans un collège de l’Indre et installation à Mulhouse en 1985.
Au sein de l’Université de Haute-Alsace, j’ai accepté de prendre des responsabilités de plus en plus importantes : responsable de plusieurs formations, vice-président de l’Université de Mulhouse de 1995 à 2002, Directeur de la Faculté des Sciences et Techniques de 2003 à 2007 et président de cette université depuis 2007.

 

4) Comment s’exprime votre engagement en faveur de l’Alsace ?

Comme je l’ai indiqué plus haut, dans chaque déplacement où je suis amené à présenter l’Université de Mulhouse, ou ma situation personnelle, je présente une carte où figurent l’Alsace et les régions transfrontalières, en soulignant leurs atouts, notamment le réseau EUCOR et la possibilité de mettre en œuvre des relations internationales de proximité.

Avec des collègues des universités de Bâle et de Freiburg, j’ai en effet coordonné pendant de nombreuses années un groupe de recherches en mathématiques appliquées.

L’Université de Mulhouse a été pionnière dans la construction de parcours bi- ou tri-nationaux rassemblant des étudiants français, allemands et suisses qui acquièrent des compétences interculturelles en complément des compétences disciplinaires de leur formation.

 

5) Etes-vous Alsacien d’origine ou de cœur ?

Je suis tourangeau d’origine. Le « hasard » des mutations (à ma demande quand même) m’a fait venir en Alsace, à Mulhouse, il y a maintenant 26 ans. Je suis devenu alsacien de cœur.

 

6) Qu’est-ce qui vous plait le plus en Alsace ?

La beauté des paysages vosgiens, mais je n’ai malheureusement plus guère le temps de parcourir les sentiers vosgiens depuis quelque temps.

La proximité avec les autres régions transfrontalières : traverser trois pays en quelques minutes est un « exploit » que peu d’européens peuvent faire.

En plus, cette région est dynamique et entreprenante.

7) S’il n’était possible d’utiliser qu’un seul argument, lequel choisiriez-vous pour inciter un de vos contacts à venir en Alsace (pour visiter, étudier, travailler ou vivre) ?

La compétence et le sérieux des « alsaciens », leur volonté d’entreprendre.

 

8) Quels sont vos « outils » pour vendre l’Alsace ?

  • Les plaquettes de communication, qui montrent :
    • le positionnement de la Région « au cœur de l’Europe »
    • la qualité des moyens de communication pour l’atteindre depuis n’importe quel point du monde.

 

9) Si l’Alsace était…

  • Un moment ? La réconciliation franco-allemande
  • Une histoire ? Celle de la Société Industrielle de Mulhouse
  • Un cadeau ? Une cigogne en peluche
  • Un sens ? La vue (des beaux paysages)
  • Une personne ? Albert Schweitzer

 

10) Un mot pour la fin ?

L’Alsace a des atouts. Mais elle doit s’ouvrir davantage :
- vers la Lorraine et la Franche-Comté, à l’ouest et au sud-ouest,
- vers le Bade-Wurtemberg et les cantons de Bâle, à l’est et au sud-est,
- vers des provinces plus lointaines actuellement (Lyon, par exemple).

Ces ouvertures seront sans doute facilitées avec la mise en place des différentes lignes TGV qui seront bientôt mises en circulation.

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Merci, Alain, d'avoir accepté de témoigner à propos de votre expérience en Alsace !

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